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Alexeï Broussilov

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Alekseï Alekseïevitch Broussilov
Alexeï Broussilov
Alexeï Broussilov en 1916.

Nom de naissance Алексей Алексеевич Брусилов (ru)
Naissance
Tiflis
Décès (à 72 ans)
Moscou
Origine Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Allégeance Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Arme Cavalerie
Grade Général de cavalerie
Adjudant-général
Années de service 18721924
Commandement 15e dragon de Tver
Académie de cavalerie de St-Pétersbourg
2e division de cavalerie de la garde
Commandant des forces militaires du district de Varsovie
12e corps
8e armée
Commandant du front sud-ouest
Commandant suprême du gouvernement intérimaire
Conflits guerre russo-turque de 1877 – 1878
Première Guerre mondiale
Guerre russo-polonaise de 1920
Faits d'armes Bataille d'Ardahan
Bataille de Kars
Bataille de Lemberg
Bataille des Carpates
Bataille de Rivne
Offensive Broussilov
Offensive Kerenski
Distinctions Ordre de St-Georges IIIe classe Ordre de Saint-Georges
Ordre de Saint-Vladimir Ie classe Ordre de Saint-Vladimir
Ordre de Sainte-Anne Ie classe Ordre de Sainte-Anne
Ordre de Saint-Stanislas Ie classe Ordre de Saint-Stanislas
Signature de Alekseï Alekseïevitch Broussilov

Alekseï Alekseïevitch Broussilov (en russe : Алексей Алексеевич Брусилов) est un général russe, né le 19 août 1853 ( dans le calendrier grégorien) à Tiflis (Empire russe) et mort le à Moscou (Union soviétique).

Broussilov est un des principaux commandants militaires de l'Empire russe pendant la Première Guerre mondiale. Il se rallie ensuite au pouvoir bolchevique durant la guerre civile russe, mais ne bénéficie alors que de responsabilités symboliques.

Né à Tiflis en Géorgie, à l'époque dans le gouvernement de Tiflis, Alekseï Alekseïevitch Broussilov est le fils du lieutenant général Alexeï Nikolaïevitch Broussilov (1787-1859) et d'Anna Louisa Niestojemska. Il est le frère aîné de Boris Alexeïevitch Broussilov (né vers 1855), futur officier de cavalerie, et de Lev Broussilov (1857-1919), futur vice-amiral. Issu d'une famille noble du gouvernement de Novgorod, orphelin dès son plus jeune âge, Broussilov, comme ses deux frères cadets, est élevé par sa tante G.A. Gagenmeister.

Formation et début de carrière

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En 1867, Broussilov entre à 14 ans dans le Corps des Pages impériaux (une prestigieuse école militaire russe) et en sort diplômé cinq ans plus tard ; il est affecté au 15e régiment de dragons de Tver ; il est promu lieutenant en 1874. Il prend part à la guerre russo-turque de 1877-1878 en tant qu'officier de cavalerie, prenant part à la reddition des forteresses d'Ardahan et de Kars, il reçoit l'ordre de Sainte-Anne de troisième classe et l'ordre de Saint-Stanislas de troisième puis de deuxième degré, pour ses faits d'armes.

Il est affecté à l'école de cavalerie de Saint-Pétersbourg en 1881, dont il prendra la tête avec le grade de lieutenant général en 1902. Durant cette période de vingt-et-un ans, Broussilov voyage en France, en Autriche-Hongrie et en Prusse, et écrit aussi de nombreux articles.
Il commande la deuxième division de cavalerie de la garde et est promu général en 1906. En 1909, il commande le 14e corps d'armée, stationné à la frontière avec l'Empire allemand. En 1912, il est promu général de cavalerie (ru) et devient commandant-adjoint du district militaire de Varsovie.

Première Guerre mondiale

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Le vainqueur de Galicie

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À l'entrée de la Russie dans la Première Guerre mondiale, il commande la 8e armée russe. En , il s'illustre face aux Austro-Hongrois par sa victoire à la bataille de Lemberg et avance jusqu'aux Carpates. Mais les combats dans les Carpates entre et sont coûteux et indécis. En 1915, la Grande Retraite des forces russes en Pologne oblige la 8e armée de Broussilov à se replier vers l'Ukraine mais celui-ci stoppe l'avance germano-austro-hongroise à Rivne en . En , Broussilov est affecté au commandement du front du Sud-Ouest regroupant quatre armées russes en remplacement de Nikolaï Ivanov. En juin, il lance une offensive en Galicie. D'abord victorieuse et prometteuse, celle-ci se révèle au fil des mois extrêmement coûteuse en hommes mais convainc la Roumanie d'entrer en guerre aux côtés de la Russie.

Le commandant en chef de 1917

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Malgré l'issue ambiguë de l'offensive de Galicie, le prestige de Broussilov n'est pas atteint et il est nommé, après la révolution de Février, commandant en chef des armées russes. En , il ordonne une nouvelle offensive en Galicie, mais celle-ci échoue piteusement, notamment à cause du très faible moral de ses hommes et de l'absence d'officiers de qualité que la révolution avait alors écartés. Broussilov est alors remplacé par Lavr Kornilov.

La révolution russe

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Maison d'Alexeï Alexeïevitch Broussilov à Vinnitsa, Ukraine.

À la suite de ses défaites, Broussilov est démis de ses fonctions au commandement de l'armée en , mettant un terme provisoire à sa carrière militaire.

Se ralliant aux bolcheviks durant la guerre civile russe, il sert dans l'Armée rouge — et devient donc un des voenspetsy, nom donné aux officiers tsaristes passés au service de l'Armée rouge — durant la campagne de Pologne de 1920 mais il ne bénéficie pas d'un rôle militaire important. En effet, il est nommé comme conseiller militaire puis inspecteur de cavalerie. On peut penser qu'il a été écarté par le nouveau pouvoir, car il représentait aux yeux du peuple l'« ancienne Russie » dont les bolcheviks voulaient effacer le souvenir.

Il prend sa retraite en 1924, et meurt d'une insuffisance cardiaque deux ans plus tard à Moscou, après avoir écrit ses mémoires de guerre. Il est inhumé avec les honneurs militaires au cimetière de Novodievitchi, à Moscou.

Vie personnelle

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En 1884, Alexeï Alexeïevitch Broussilov épousa sa cousine, Anna Nikolaïevna Gagenmeister (morte en 1908). De cette union naquit Alexeï Alexeïevitch Broussilov (1887-1919). Veuf, Alexeï Alexeïevitch Broussilov épousa Nadejda Vladimirovna Jelikhovskaïa, nièce d'Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique.

Son fils, Alexeï Alexeïevitch Broussilov, qui commanda un régiment de cavalerie dans l'Armée rouge, fut capturé par l'Armée blanche en 1919. Selon certaines sources, il aurait été exécuté sur ordre d'Anton Dénikine ; selon d'autres, il se serait alors engagé alors du côté des Blancs et serait mort peu après du typhus[1].

Ses mémoires ont été publiés en 1929, « censurés et réécrits certes, mais beaucoup moins qu'on ne l'a dit » selon Serguei Nelipovitch[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1948, les Soviétiques ont découvert en Allemagne un manuscrit inédit de Broussilov, qui serait la suite de ses mémoires, couvrant la période de 1917 à 1925[2]. Une expertise graphologique a conclu qu'il en était bien l'auteur[2]. Ces mémoires critiquaient ouvertement Lénine et les bolcheviks, Staline a alors décidé d'« effacer » Broussilov de la mémoire collective[2]. En 1956, au début de la déstalinisation, Broussilov a été réhabilité, une nouvelle expertise attribuant les propos antibolcheviques de ses mémoires à sa veuve[2]. Encore aujourd'hui, l'auteur de ces critiques n'est pas précisément identifié[2]. Si Broussilov était bien hostile au régime soviétique, il semble indubitable qu'il s'y soit rallié par patriotisme[2].

En effet, dans ses mémoires secrets, Broussilov écrivait à destination de l'émigration blanche : « Vous êtes loin. Incapables de juger la Russie d'aujourd'hui [...]. Je n'ai pas abandonné la Russie. Quand sa mère est malade, on ne l'abandonne pas. [...] Je ne crois fermement qu'à ceci : la vie des hommes se mesure en décennies, celles des nations en siècles. La Russie qui, sous ce gouvernement provisoire puis avec l'intervention étrangère, était menacée de démembrement ; cette Russie est toujours là et [...] c'est l'Armée rouge qui la défend. »[2]

Sur les autres projets Wikimedia :

Tombe du général Broussilov au cimetière de Novodievitchi de Moscou.

Notes et références

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  1. (ru) Rovenskij G. V., « Svad’ba v Grebnevo. », œuvre d'historiens locaux, sur bogorodsk-noginsk.ru, Almanach « Bogorodskij kraj » n° 1, (consulté le )
  2. a b c d e f g et h Dossier « États de Service : Alexeï Broussilov, des blancs au rouge » par Jean Lopez et Yacha MacLasha, Guerres & Histoire no 30, avril 2016, page 85.

Bibliographie

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Liens externes

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